C’est en Sibérie et en Scandinavie que la rhodiole a gagné sa réputation de plante médicinale. On
lui attribuait le pouvoir d’accroître l’endurance physique, la longévité, la vigueur sexuelle, la
mémoire et d’autres facultés cognitives. Aujourd’hui encore, en Sibérie, on offre aux jeunes mariés
de la racine de rhodiole afin qu’ils donnent naissance à des enfants sains. En Ukraine, la légende
veut que le prince Danila Galitsky, qui vécut au XIIIe siècle et dont les exploits amoureux
continuent d’embraser l’imagination populaire, devait sa puissance à la fameuse racine dorée.
Les médecins de Mongolie la prescrivaient pour combattre la grippe, la tuberculose et le cancer. En
Suède, on affirme que les Vikings lui devaient leur légendaire force physique et leur remarquable
endurance. On raconte en outre que les empereurs chinois envoyaient en Sibérie des expéditions
chargées de ramener la précieuse racine ; n 1947, un éminent chercheur russe du nom de Lazarev
formulait le concept d’« adaptogène » pour décrire une substance qui accroît, de manière générale
et non spécifique, la résistance de l’organisme aux divers stress qui l’atteignent. Les plantes
adaptogènes, comme la rhodiole, le ginseng et l’éleuthérocoque, agissent sur de nombreux
organes et fonctions physiologiques