Terre blanche, terre grise, terre ocre, terre verte, terre rouge, terre noire… Partir à la découverte de la terre : sentir, toucher, respirer, observer, modeler, tourner, estamper, souder, polir, caresser…
Travailler la terre, c’est aller à la rencontre de sa créativité, de son imaginaire, de ses émotions, de ses doutes, de ses peurs, de ses envies. C’est établir une relation profonde et intime avec la matière vivante douce ou rugueuse, se mettre en route pour une quête simple de beauté, de bonheur indéfinissable.

Entre nos mains, cette boule de terre renferme déjà ce qui deviendra, bol ou sculpture qui portera l’empreinte de nous-mêmes.

L’atelier céramique Athanor est un lieu de passage pour une rencontre créative autour de la terre. Pourquoi Athanor ? A l’origine athanor désigne le four dans lequel est cuit le pain traditionnel. La culture alchimique utilisera le mot athanor pour désigner le four des alchimistes. Mais cette signification de l’athanor ne doit pas être écartée de la symbolique du feu : le feu secret, le feu magique. C’est par le feu que le, la céramiste opère le passage de la matière d’un état à un autre.
L’atelier propose cette rencontre du feu avec la technique du raku.
Le raku, né au Japon, au XVIème siècle, est le fruit d’une rencontre entre un maître du thé et un potier, liée au rituel de la cérémonie du thé. Il signifie « bonheur dans le hasard ».
Le raku est une technique de cuisson rapide. Lorsque le four atteint les 980° le potier sort la pièce incandescente du four. Elle subit un choc thermique qui provoque une rétractation entre la terre et l’émail : des craquelures apparaissent. Elle est ensuite placée dans un récipient rempli de combustibles pour subir un enfumage. Le carbone noircit la pièce en donnant de beaux réseaux noirs et les oxydes métalliques se révèlent.
Le feu a fait son œuvre et la terre a sa mémoire… Il y a toujours une part incontrôlable.
Ce côté aléatoire permet d’accéder à l’acceptation de la beauté imparfaite, d’accéder au plaisir de joie et de bonheur transmis depuis toutes ces générations de potiers.
Chaque pièce est unique, chaque pièce possède sa beauté. Le raku est une alchimie des quatre éléments : la terre, l’air, l’eau et le feu. Tolérance et humilité devant la magie du feu… la magie de la nature.
Le raku est un chemin jalonné d’escales, de découvertes imprévues, d’interrogations. Un beau voyage entre soi et la matière, la forme, le décor qui permettent de construire, de se construire.
Après l’obtention d’un diplôme des Beaux-arts en 1980, j’ai travaillé le métal, le béton mais c’est la terre qui m’a choisie depuis une vingtaine d’années après une formation à l’art du feu dans un atelier de céramique dans mon village.
Les pieds sur terre, les mains dans la terre, la tête dans les étoiles je serai très heureuse de vous accueillir pour voyager à vos côtés et vous transmettre ma passion.